Brut’Image #1
Sons, cinémas, résistances
VENDREDO 7 FEVRIER 2020
De 20h30 à 00h00
Lieu : Les Ateliers de Bitche
3, rue de Bitche
44000 Nantes
>> TRANS-AEOLIAN TRANSMISSION “Xinjiang, Taklamakan & Karakoram”
concert + road-movie (France/Italie/Chine)
Un nouveau concept : voyager/composer/écrire/filmer ailleurs, loin, là où ni l’industrie discographique ni les agences artistiques n’emmèneront jamais aucun musicien occidental dans des contrées définies impossibles à joindre, réputées trop difficiles – mais surtout de gain dérisoire et donc d’intérêt négligeable pour l’industrie artistique.
Y vivre, y voyager pendant des semaines, des mois. Rencontrer des musiciens d’autres mondes. Se faire détruire, immoler sa propre musique et anéantir ses influences culturelles par la puissance d’autres chants, mélodies, mélopées, rythmes, d’autres sueurs, de transe et d’élévation.
Tout casser à son tour, cracher et modeler les matières, respectueusement iconoclaste, juste pour tendre à être et devenir ce qu’est réellement la musique quand elle n’est plus vénale : un vent, peu de chose sinon rien, mais une émotion libre et cathartique.
Un concert interprété sur la projection d’un documentaire-fiction-road-movie réalisé par l’artiste. Là-bas. Loin.
“XINJIANG, TAKLAMAKAN & KARAKORAM” est une recherche (field-recordings + tournage vidéo) au Xinjiang avec des musiciens ouïghours (chamans, bardes et Dolans), puis une reconstruction à l’aide d’ordinateurs et instruments électriques, développant ainsi une musique Néo-Chamanique Post-Industrielle. Sur scène, trois musiciens jouent un documentaire/fiction/road-movie en concert, sur des images vidéos tournées par eux-mêmes en aventure/création/errance en pays ouïghour entre Kashgar, Marqit et Iarkam, au fin fond du désert du Taklamakan, dans les montagnes du Karakoram sur les frontières pakistanaise, tadjike et kirghize jusqu’aux cœurs des dernières villes-étapes de la route de la Soie.
“XINJIANG, TAKLAMAKAN & KARAKORAM” est la première création de la Trans-Aeolian Transmission, aidée par le Service Culturel de l’Ambassade de France à Pékin. La Création en concert a eu lieu au temple Zajia de Pékin durant le Festival Croisements, la Première en concert + projection au Théâtre Mayakovsky, Douchanbé, Tadjikistan, en mars 2015.
>> ENSEMBLE DIME joue live “Dog Star Man” de Stan Brakhage, ciné-concert
L’Ensemble DIME est un groupe ouvert, composé de professionnels et d’amateurs, qui dépasse les écoles historiques de la musique électronique en proposant des formes d’écriture et de composition sans limite dans l’utilisation des nouvelles lutheries et des technologies numériques. L’ensemble crée ses propres œuvres de façon collective en utilisant des technologies participatives : le public participe parfois à la composition en temps-réel et manipule les outils de transformation du son. DIME est un ensemble qui développe de nouveaux rapports à l’écriture musicale et à l’interprétation de nouvelles compositions. L’ensemble peut aussi bien jouer dans une salle de concert, une galerie, que dans un quartier ou un coin de rue.
“Dog Star Man, commencé en 1959 et achevé en 1965, est comme souligné en introduction un film qui fait date chez Brakhage, et marque un tournant dans son œuvre. Il faut dire que ce long-métrage est une véritable monstruosité filmique : c’est son film le plus ambitieux structurellement et formellement (il est constitué de cinq courts-métrages autonomes et plafonne dans quatre couches de surimpression), le plus long (il dure quatre heures trente dans sa version « étendue », The Art of Vision), et il se situe techniquement à la croisée de tous les styles qu’il a pu emprunter. Dog Star Man est donc un film somme, qui synthétise l’ensemble des découvertes précédentes du cinéaste. Le film est fait de cinq parties. Chacune d’entre elles peut être projetée de manière autonome, mais elle prend tout son sens lorsqu’on la considère comme le segment d’un ensemble plus large (le film dans son intégralité). Le film a été tourné en pellicule couleur 16 mm (certains plans sont en noir et blanc) et est entièrement silencieux.”
Source : http://jeanbaptistelenglet.com/files/DogStarMan.pdf
>>CARLOS BERNAL BARRERA “El lugar, las dudas” (expérimentations sonores au casque)
El Lugar, Las Dudas (“le lieu, les doutes”) est un recueil de pièces sonores où la recherche, l’exploration, l’accident et la découverte des possibilités avec la basse électrique ont été les principes de création. Ici le geste répétitif a été la méthode créative privilégiée : cela a produit l’apparition/dés-occultation des qualités sonores telles que des dissonances, des micro-variations rythmiques et des décalages qui s’entremêlent et se superposent pour donner lieux à tout un répertoire de sonorités inattendues.
SAMEDI 8 FEVRIER 2020
de 20h30 à 00h00
Lieu : Les Ateliers de Bitche
3, rue de Bitche
44000 Nantes
>>PUTAN CLUB feminist electronic industrial avant rock techno sauvagerie, France/Italie
Le Putan Club n’appartient à aucune église (rock, techno, jazz, avant, ou what the fuckever) mais revendique le droit d’être tout cela, et plus encore. Et l’a prouvé, depuis Laâyoune jusqu’à Pékin.
Le Putan Club est voulu comme une cellule de résistance, caractérisée par un mode d’agir (actions de force en divers lieux) très proche des premiers complots des partisans européens durant la dernière guerre mondiale et résistants irakiens, afghans ou tchétchènes.
La résistance est organisée par les moyens archaïques et immédiats de notre siècle : voix et rumeurs électriques, chars d’assaut et paroles comptées, comme dire de la peinture rupestre au conceptualisme le plus hardi, de l’avant-rock à la musique classique contemporaine à la techno/house plus brutale, du baiser sur la bouche au coup de pied au cul…
Le Putan Club revendique une action debordienne/situationniste d’agit-prop. Hey baby, it’s subversive…
Voix, guitares, basse, batterie et ordinateur, industrial, techno/dubstep, électricité et sauvagerie – comme si Skrillex violait Birthday Party : groove et haute-tension.
Les lieux de l’action sont pluriels : de la galerie d’art new-yorkaise au squat bosniaque, du musée allemand au club japonais, du théâtre français au festival portugais. Avec une moyenne de plus de 180 concerts par an, 1000 concerts depuis sa création, régulièrement en tournées en Europe, Chine, Turquie, Afrique & Asie Centrale ainsi que de nombreux festivals internationaux comme Bazant Pohoda (SK), Tomorrow Fest (Shenzhen, RPC), Milhoes (PT), Festival Croisements (Beijing, RPC), Amplifest (PT), le pUTAN cLUB demeure iconoclaste, violent, groovy et résolument féministe-révolutionnaire. Transe, Danse et Défi.
Enfin, le pUTAN cLUB est le détonateur préféré de Lydia Lunch.
>> ANTI-ROCK MISSILE ENSEMBLE avant noise drone dissonance, Nantes
AntiRock Missile Ensemble est un nouvel ensemble de musique rock contemporain dont le but est de créer des pièces aux croisements du post-rock et de ce que l’on appelle le rock symphonique : une musique basée sur des partitions ou une direction. ARME travaille avec des partitions graphiques composées de signes (dessins et musicales), l’instrumentarium est composé du classique power trio basse, batterie guitare mais augmenté par le nombre de musiciens qui composent l’ensemble à géométrie variable. La musique construite comme une forme symphonique structurée par des mouvements tout en manipulant l’écriture et les concepts issus d’un rock déconstruit et noise rock.
>> AUTI DARI dj set techno acid house kraut 100% vinyle
Finaliste du tremplin hardcore pour le Paco Tyson 2019, Auti Dari est issu de la scène rave et free party des années ’90, 100% old school. Membre des Ravolu-son sound systems et résident pour la webradio Undergroundradiomix, le DJ nantais est aussi auteur de musique expérimentale et ambient sous l’influence de Richard D. James et Brian Eno.
>> CARLOS BERNAL BARRERA “Au regard de” (vidéo/écoute) + “El lugar, las dudas” (expérimentations sonores au casque)
CARLOS BERNAL BARRERA “Au regard de”
vidéo monocanal, son, 14’03”
séance de vidéo-écoute
La vidéo propose une image où les notions de proportion et d’échelle deviennent ambiguës ; on se retrouve au milieu du dialogue entre un ici et un là-bas indéfinis.
Le son, produit avec une basse électrique, est issu de la répétition d’un seul geste – inexacte et variable – de l’interprète, cela produit des micro-variations qui s’enchaînent et accumulent progressivement tout le long de la pièce.
Ainsi, la vidéo propose au spectateur une balade vers des états de contemplation où demeurer et attendre deviennent les protagonistes.
Prix libre
La soirée est proposée avec Filtre à Sons, un collectif nantais ayant pour objectif de diffuser et partager des créations singulières et non-conventionnelles dans un esprit d’initiatives communes. Musique, arts visuels, performances, écriture, organisation d’événements, booking, DI.