Catégories philosophiques dans un monde socio-technique : utiliser l’approche du « sobjet »La numérisation transforme presque tous les domaines de notre vie quotidienne. C’est pourquoi tout le monde parle de transformations. Mais que signifie réellement « transformation » dans des domaines qui ne peuvent pas être entièrement définis ? Par exemple, comment la compréhension du « monde vécu » (lifeworld) change-t-elle sous l’effet des développements technologiques tels que les TIC (technologies de l’information et de la communication) ?
Il n’existe plus d’oppositions claires entre humains et technologies, sujet et objet, ou encore entre en ligne et hors ligne ; nous vivons désormais dans un système socio-technique interconnecté. Lorsque nous parlons de systèmes socio-techniques, deux aspects sont particulièrement frappants. D’une part, leur haut degré de complexité, et d’autre part, des interdépendances si vastes que nous ne pouvons même plus distinguer clairement ces différentes catégories.Dès lors, je souhaite poser la question suivante : quelles sont les conséquences de telles transformations ? Que signifie l’effacement des frontières entre ces catégories — essentiellement phénoménologiques et philosophiques ?
Dans cette présentation, je voudrais souligner l’importance des catégories philosophiques dans ce contexte et proposer une autre manière de les aborder et de les élargir, en introduisant l’approche du « sobjet ».La conférence sera donnée en anglais.
Larissa Ullmann
Larissa est doctorante au European Culture and Technology Lab (ECT Lab+) à Darmstadt (Allemagne), qui fait partie de l’EUt+ (European University of Technology). Elle prépare actuellement une thèse en philosophie de la technologie, portant sur l’impact des TIC sur des concepts tels que la (l’inter-)subjectivité et les relations d’altérité. Elle a également été membre du groupe de recherche doctoral KRITIS à l’Université technique de Darmstadt (TU Darmstadt), où elle a travaillé au sein d’une équipe interdisciplinaire sur des thématiques liées aux infrastructures techniques critiques, dans une perspective philosophique.
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