Du 19 juin au 31 août 2025
Plateforme Intermédia – Nantes
Avec les artistes : Marie-Laure Dupont, Na/Da, Eduard Sufrin, Sonia Saroya
Vernissage : jeudi 19 juin à 18h30
Ouverture : tous les jeudis, vendredis et samedis de 15h à 19h
(l’exposition sera fermé du 20 juillet au 20 août – réouverture le jeudi 21 août)
Entrée libre
Ce qui ne se tait pas!
Exposition – Festival Electropixel 2025
Face à la montée des idéologies fascistes en Europe, marquée récemment par les avancées historiques de l’extrême droite au Parlement européen et à l’Assemblée nationale française, cette exposition entend affirmer ce qui persiste, ce qui résiste, ce qui ne se tait pas.
À Nantes — ville traversée par les mémoires de luttes, d’émancipation et de résistances collectives — cette proposition artistique s’ancre dans un moment critique. Elle rassemble des formes, des gestes et des outils issus de pratiques radicales, féministes, électroniques, décoloniales et collectives.
Loin du silence imposé par la haine et l’intolérance, les œuvres présentées cherchent à nourrir des imaginaires de résistance et de soin face à la montée des violences politiques et numériques.
Dans le prolongement de l’école de formation organisée dans le cadre de l’action COST Toolkitof.care, cette exposition présente une sélection de projets et d’interventions développés comme autant de boîtes à outils sensibles. Ces œuvres donnent à voir des stratégies concrètes d’auto-défense, d’écoute, de mémoire ou de détournement des technologies dominantes — au service de communautés résilientes.
Ce qui ne se tait pas est un appel à la parole, à la création, et à l’agir commun — là où les récits autoritaires voudraient nous réduire au silence.
Événement gratuit
Plateforme Intermédia – 6 Boulevard Léon Bureau, Nantes
info sur les artistes :
Marie-Laure Dupont
Plasticienne née en 1970 et installée à Nantes, Marie-Laure Dupont explore les cycles de la vie : prolifération du vivant, hybridations humain/animal et liens entre micro-cosme et immensité. Diplômée de l’École régionale des Beaux-Arts de Rennes (DNSEP, 1995), elle présente un vocabulaire formel où dessins fluorescents, tapis peints et installations immersives plongent le visiteur « entre lumière noire et nuit blanche ». Ses récentes expositions incluent Black Light aux Ateliers de Bitche (2023) et la performance calligraphiée ROB avec la chorégraphe Sophia Noblet (Patrimoine 2020). Elle enseigne ponctuellement le dessin et la peinture et collabore régulièrement avec des artistes du spectacle vivant.
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Na/Da
Formée aux écoles d’art de Toulon (DNAP, 1990) puis Montpellier (DNSEP, 1992), Na/Da s’installe en 1996 dans les Usines Myrys à Toulouse, où elle devient pionnière de la peinture sur rétro-projecteur et des projections « live ». Au croisement dessin-installation-vidéo, elle orchestre des narrations picturales éphémères manipulées en temps réel, souvent aux côtés du vidéaste ReNo Menat dans le duo VSRK (créé en 2006). Ses grands dessins à l’encre prolongent cette recherche : flux urbains, réseaux industriels, vagues et vortex répondent à la question de la vitesse et du temps. Na/Da développe aussi des scénographies immersives – notamment pour la Cave aux Lumières des Caves Monmousseau – et mène workshops optiques autour de la low-tech visuelle.
Na-Da
Na-Da
Édouard Sufrin
Né en 1983 à Paris et basé en Seine-Saint-Denis, Édouard Sufrin conçoit des installations interactives qui interrogent l’impact des technologies sur perception, cognition et symbolique. Ses pièces, de Firewall à Sensitive Data, détournent serveurs, capteurs ou lumières pour créer des « zones d’expérience » sensibles. Parallèlement, il transmet ses savoirs (workshops à Sciences Po, Maison Populaire, Mains d’Œuvres) et expose dans des festivals tels que Exit, Futur en Seine ou Vision’r. Son œuvre vise à « reconsidérer un monde en perte de sens » en ouvrant les sensorialités au détournement poétique de l’outil numérique.
Edouard Sufrin
Edouard Sufrin
Sonia Saroya
Artiste sonore formée à l’Université Paris 8 (licence & master Média / Design / Art contemporain), Sonia Saroya réactive diodes, transistors et autres composants obsolètes pour composer des environnements électro-acoustiques critiques. Ses installations – Derniers Souffles (Station – Gare des Mines, 2024), Dérives (CNEAI, 2022) ou encore Les Lucioles (Gaîté Lyrique, 2018 → Outres-sons 2024) – questionnent mémoire techno-industrielle, travail et résistances politiques via des dispositifs autonomes lumineux ou sonores. Investie dans les pratiques collectives, elle partage techniques low-tech et réflexion critique lors d’ateliers publics et collabore fréquemment avec Édouard Sufrin sur des œuvres « outils » en duo. soniasaroya.com
soniasaroya.com