• Du samedi 6 au dimanche 28 Février •
Le catalogue d’exposition ici !!
catalogue_expositionAudioblast9_exhibition
Festival de création sonore utilisant le réseau comme lieu de diffusion, il se compose de nombreuses pratiques audio en réseau, de musique expérimentale, drone, noise, field recordings, poésie sonore, électroniques et musiques contemporaines.
En ligne mais également sur place : Plateforme Intermédia
Co-production Apo33 et Art Zoyd Studios.
Curation : Kasper T Toeplitz & Julien Ottavi.
Horaires d’ouverture : du vendredi au dimanche de 14h30 à 18h30
4 boulevard Léon Bureau
44200 Nantes
Le thème de cette année est : Paysages insurgés
Divergent Landscapes
«Les attributs physiques et environnementaux des paysages façonnent souvent les modèles de connectivité de la population»
Cette année, le festival Audioblast explore le thème des paysages divergents.
Dans le sillage de multiples verrouillages transformant les centres-villes en zones respectueuses de la faune tout en séparant simultanément les populations urbaines de l’accès à la nature, nos expériences du paysage sont devenues médiatisées, hybrides, multiples et connectées.
Que ce soit en se promenant sur des plages pittoresques dans des jeux vidéo populaires, en concevant des utopies d’immobilier virtuel en ligne ou en écoutant l’intensité du chant des oiseaux dans un paysage sonore autrement saturé par les drones des moteurs transportant les enfants à l’école ou les gens au travail, nous en sommes venus à dépendre des dispositifs numériques pour naviguer dans notre isolement les uns des autres, de la nature et de la culture.
Divergent Landscapes cherche à mettre en évidence cette dichotomie de nos déserts virtuels, voyages hybrides, courants de résistance, forêts fantasmagoriques et étreinte en réseau. Rendre visibles les paysages divergents, à travers nos identités sonores, nos réalités numériques et nos espaces publics / privés (extérieur / intérieur).
Dans le cadre du festival : Audioblast 9 Festival
Exposition :
- Vernissage le 6 février 2021 à 18h00
Exposition visible du 6 au 28 février 2021
Horaires d’ouverture : du vendredi au dimanche de 14h30 à 18h30 - Lieu : La Plateforme Intermédia
4 boulevard Léon Bureau
44200 Nantes
L’exposition est basée sur le principe d’une transmission du son à travers une culture de Haricot et de transmission CB (citizen band).
Les artistes auront composé pour cette exposition, des pièces sonores associées à des affiches / partition.
Les pièces sonore des artistes seront diffusées à travers ce dispositif.
Les artistes pourront parler de leur pièces sonores et de leur affiches / partitions.
RADIO NOISE COLLECTIVE
“performance with Radio receivers and everyday cracked electronics”
La radio, l’objet radiophonique, son utilisation, ses extensions, sa culture et ses possibilités forment la matière et le champ d’action de la radio Plusieurs musiciens et non-musiciens exploitent la richesse sonore de cet émetteur, capable de parler toutes les langues, de jouer tous types de musique, et qui représente par conséquent une source intarissable de sons et d’informations. Ici démultipliée, la radio devient un langage sonore foisonnant, un instrument de croisement et d’interactions.
La situation se renverse : la radio n’est plus un médium, le moyen de la diffusion d’un matériau sonore qui lui est étranger. Elle est source d’une nouvelle signification musicale, et c’est la musique elle-même qu’elle est destinée à diffuser, qui devient parasite.
Artistes :
• Carine Lequyer •
Originaire de Saint Nazaire, musicienne (harpiste) et artiste plasticienne, Carine Léquyer développe un travail à la croisée du son et de l’image dans divers contextes.
Des concerts, performances, et spectacles, aux films, vidéos et installations audiovisuelles, elle questionne les rapports son/image et cherche à en dégager de nouveaux langages.
L’aventure de l’amplification électroactoustique l’amène à bien des expérimentations : aujourd’hui son leit’motive, éternelle source d’inspiration pour une écriture musicale sans cesse renouvelée.
Actuellement professeure de Harpe, d’éveil musical, et d’éducation musicale, elle poursuit sa pratique artistique solo et au sein du projet de création d’Arts Numériques Krypt’Art, de l’ensemble de musique contemporaine ONsemble, des ensembles d’improvisation NOii et ImprovONsemble.
Trajectoires
Pour cette invitation au festival Audioblast 2021, elle propose l’exposition et l’interprétation, par un orchestre de récepteurs radio, d’une partition graphique de sa conception, inspirée des cartes nautiques à bâtonnets : “Trajectoires”. Chaque interprète s’appropriera celle-ci en laissant une trace individuelle sur le papier, qui figurera sa trajectoire physique et sonore, dans l’ensemble prédéfini.
La “partograffie” ainsi obtenue sera exposée dans l’espace intermédia.
Et son interprétation, lors du vernissage et finissage, proposera une expérience inédite, un paysage sonore et spatial en mouvement.
• Julien Le Tallec •
Originaire de Nantes, Julien Le Tallec développe un travail artistique au travers de rêveries générées par ordinateur qui mêlent figuration, abstraction et musiques électroniques. On le retrouve dans des projets électroniques aussi variés que Réclusion, Supermarket Zombi et aujourd’hui Drown et Krypt’Art.
Virologic
Pièce sonore d’une heure, électronique, à large spectre harmonique et textures numériques, ambiante et évolutive.
(Diffusée dans le cadre de l’exposition, avec une transmission du son à travers une culture de Haricot et de transmission CB (citizen band)..)
• Chloé Malaise •
Par une pratique étroitement liée au son, à l’installation sonore, à l’expérience électronique et au hacking, Chloé Malaise développe un projet artistique qui s’attache à examiner notre environnement hyper électronique et matériel.
Tant par l’installation que par la performance live ou la création d’outils sonores, ses projets prennent la forme de réappropriations formelles et/ou technologiques qui interrogent nos rapports à ces architectures et technologies qui nous entourent. Par des mises en scènes empruntant souvent à l’esthétique de la science fiction, elle dénonce autant l’intangible du techno-positivisme dominant, qu’elle stimule l’utopie d’un monde techno-actif où l’interface de l’objet ne joue plus seulement le rôle de boite noire, mais où l’utilisateur peut transgresser les règles et les faire dévier vers une utilisation sensible et poétique.
Technocosme 1
En zoomant énormément, on arrive à un motif de pixel qui fait penser à du point de croix, ou à du bruit (audio et visuel).
Chloé Malaise a choisit ce procédé en échos aux instruments qui la joueront : des radios.
La partition “Technocosme 1” indique le volume, les modes d’utilisation de la radio (AM ou FM), la répartition des rôles des 10 performeurs, et leurs mouvements ou non dans l’espace. Etant donné la nature assez brute du son des radios, elle souhaité proposer un partition qui joue beaucoup avec le rythme d’apparition et de disparition des performeurs, et leurs déplacements ou non dans l’espace, pour créer une sorte de “technocosme” sonore et performatif pour le public.
• Cendrine Robelin •
Auteure-artiste, Cendrine Robelin réalise des films, des installations et des créations sonores questionnant le passage initiatique et l’impermanence du vivant. Avec les médiums de la vidéo et du son, elle explore les frontières de l’invisible et se situe au point de retournement entre la mort et la renaissance, dans une approche holistique et cyclique de la vie.
Son travail radiophonique, entre musique électroacoustique, radiophonique et documentaire de création a reçu plusieurs prix internationaux (Mention du jury au concours Luigi Russolo en 2012, Premier prix au concours Choc.Ca Contest en 2015). En France, ses programmes sont diffusés sur des radios, dans des expositions et des festivals électroacoustiques.
☛ Cliquez pour écouter Le murmure de arbres de Cendrine Robelin
• Robin Plastre •
Artiste protéiforme, son travail se divise en autant de facettes qu’il lui parait nécessaire, afin de toujours garder une grande liberté de mouvement, une souplesse, une ouverture la plus large possible. Ainsi, il traverse différents médiums tels que la musique, la vidéo, la performance, l’installation, sans toutefois s’attacher à en définir des contours trop contraignants.
Sa pratique est animée par différentes notions, voire obsessions : le passage du temps et son rapport à l’espace, la lente et constante mutation des matières, une fascination pour les états extrêmes, l’approche méthodique de processus radicaux, l’énergie brute, la multiplication des points de vue, sans toutefois sacrifier un certain penchant pour le narratif, l’art de conter des histoires (d’ouvrir vers des ailleurs).
En pensant la radio en tant qu’instrument, j’ai fait le choix de me concentrer sur un geste précis : celui de tourner le curseur de sélection des différentes fréquences radiophoniques. Un geste circulaire donc, avec seulement deux choix possibles de direction. Geste très simple qui offre pourtant de nombreuses possibilités à explorer et qui nous rappelle finalement le geste propre aux synthétiseurs – faire pivoter des curseurs pour générer des fréquences – soulignant ainsi que la radio est bien un instrument électronique à part entière lorsqu’on la débarrasse de son rôle utilitaire plus communément admis.
Oiseaux de passage
La pièce pour ensemble de radios « Oiseaux de passage » est une partition graphique, de forme non-linéaire, constituée cependant d’indications relativement précises (quoique interprétables) rappelant toujours la forme circulaire précédemment citée.
Avec cette partition, Robin Plastre a tenté de convoquer une pensée électronique de la musique avec une inspiration esthétique et philosophique qui évoque au loin le monde de la magie et du mysticisme, nous rappelant au passage que l’histoire de la radiophonie et celui du spiritisme ont toujours été intimement liés. En effet, au XXe siècle, des chercheurs et artistes comme Friedrich Jürgenson ou Konstantin Raudive ont mené de nombreuses expériences sur ce qu’ils appelaient les phénomènes de voix électroniques (Electronic Voice Phenomena). Thomas Edison lui-même aurait avoué avoir travaillé sur un système permettant d’écouter les voix des morts par la transmission radio en déclarant que si des esprits ou des fantômes devaient être contactés, ils seraient plus sensibles aux machines qu’aux méthodes spirites de l’époque jugées obsolètes.
La forme de la partition elle-même peut d’ailleurs faire penser autant à un poste de contrôle hérissé de potards comme peuvent l’être les synthétiseurs modulaires ou les tables de mixage, qu’à un grimoire de rituels ésotériques anciens, un alphabet oublié dont il nous manque encore la pierre de Rosette. Écrire pour des instruments électroniques – en l’occurrence le poste de radio – implique de penser la musique d’une manière plus ouverte et moins linéaire que l’écriture traditionnelle, en lien avec leurs contraintes et possibilités propres, faisant de la partition graphique un choix idéal (parmi d’autres) qui replace l’écriture en tant qu’invention abstraite, discutable, mais aussi un vaisseau permettant de penser la musique autrement, de glisser vers d’autres paradigmes. Le titre, « Oiseaux de passage », clin d’œil discret à la série de Lars Von Trier « L’hôpital et ses fantômes », est surtout un appel à la rêverie quotidienne et prend un sens différent à l’écoute des chants d’oiseaux qui ont repeuplé les paysages urbains durant les récentes périodes de confinements.
La deuxième pièce est une composition électroacoustique pensée pour être diffusée sur le dispositif de l’exposition. Nommée « 1485 » en référence à la fréquence radio la plus utilisée par Jürgenson dans ses expériences, celle ci esquisse un paysage foudroyé plein de crépitements, un long cri d’électricité. Outre le poste de radio, l’instrument principal de cette composition est la table de mixage bouclée sur elle-même, en circuit (quasi) fermé produisant des fréquences qui s’auto(ré)générent, invoquant ici une forme qui répond à celle du cercle : la spirale.
https://robinplastre.wixsite.com/website
http://sharpeculture.com/index.php/author/robinplastre/
• Fryderyck Lexpert •
Initialement formé aux métiers de l’audiovisuel et de la musique Fryderyck Lexpert consacre sa passion à l’expérimentation sonore et sa transmission.
Sa pratique passe par l’enregistrements de projets musicaux, des installations Sonores, du Circuit Bending et des ateliers d’initiation à l’électronique.
QRO 73
QRO 73 « Signal clair et amitiés » est un trajet immersif dans l’univers de la CB Citizen-band française.
D’abord outil des services publics et routiers, la CB a su retrouver une jeunesse au sein des passionnés de radio et des survivalistes. Plus qu’un moyen de communication, c’est une culture avec ses propres codes qui a vue le jour. Partons à sa rencontre au travers d’un conte sonore jonché de dialogues entre cibistes et d’ambiances hypnotiques.
Cette démarche rentre également en écho avec le système de diffusion sonore proposé par APO 33. Projet (audio d’environ 25 min)
• Julien Ottavi •
Compositeur, musicien, artiste, docteur en art spécialisé son, réseaux, image et nouvelles technologies et membre fondateur de Apo33.
Il développe un travail de recherche et de création croisant, musique, art sonore, poésie sonore, nouvelles technologies, construction de dispositifs électroniques et performance physique. Artiste impliqué dans le mouvement du libre, il agence son approche musicale à partir d’outils de composition et de lutherie open source et copyleft. Sa pratique d’écriture musicale se décline autour de performance machinique avec la mise en place de système de composition programmatique où le programme informatique devient la partition.
http://apo33.org/noise/doku.php
• Jenny Pickett •
Artiste doctorante en art et technologie, Jenny Pickett réalise des œuvres collectives, à la fois dans la musique contemporaine, les arts visuels, numériques et sonores. Elle crée des installations in situ ainsi que des sculptures sonores et des performances à partir d’enregistrements qu’elle réalise sur place pour inviter à reconsidérer les impressions que nous avons de notre environnement. Développe une approche artistique singulière utilisant la vidéo interactive, sonore, l’installation et la sculpture, à partir d’outils open source, ainsi que du code et de l’électronique DIY (« do it yourself ») en combinaison avec des objets trouvés et autres bricolages.