Schéma général de la chaîne:
captations (capteurs installés dans différents points du lieu) → table de mixage (reçoit tous les sons captés) → carte son ordinateur (numérisation des sources sonores) → automate virtuel (filtre, transforme, mixe le son, distribue les différentes sources captées → hauts-parleurs (installés dans différents points du lieu: reçoivent le résultat des “choix” de l'automate virtuel) → internet (flux audio: résultat du mixage de l'automate)
Principe de lecture/construction de l'espace à l'école des beaux-arts de Tours:
l'architecture de l'école est une construction qui date des années 60/70 mais qui répond aux critères du classissisme le plus monotone : bloc monolithique sans accroches extérieures, aux larges fenêtres. Elle ressemble à une forteresse, entourée de chaque côté par des bâtiments faisant office de remparts. Entre l'école et ces “remparts” l'espace est monopolisé par un parking. L'accès à la rue et l'immersion dans la ville suppose de traverser ces “remparts” par de grands couloirs ouverts sur chaque côté. Le fonctionnement interne de l'école (en termes d'accueil du public) reproduit étrangement le même schéma. L'“accueil” fonctionne comme zone de check in et de filtrage de tout outsider… Le principe de l'installation sonore consista donc dans une tentative d'ouvrir la forteresse sur l'extérieur, à travers des déplacements sonores prenant du son de l'extérieur pour l'introduire à l'intérieur du bâtiment. Pour donner un exemple, la cage d'escalier centrale qui dessert tous les étages est envahie de sons d'oiseaux et bruits de la ville captés sur le toit de l'école. L'entrée de l'école est bordée par un jardin rectangulaire et prolongée en angle droit par une aile architecturale, le tout en forme d'équerre. L'impression de symétrie qui se dégage de l'ensemble de l'architecture est particulièrement manifeste à cet endroit. Notre intervention a consisté à placer quatre haut-parleurs à chaque coin du bâtiment de telle manière à ce que la diffusion du son soit orientée vers les usagers qui arrivent vers l'entrée de l'école. Le déplacement des lignes symétriques qui organisent l'architecture s'opère par un effet relay : le même son est diffusé sur chaque haut-parleur avec un décalage temporel, donnant l'impression que l'espace bouge, se décale sur un côté pour revenir au même point ou bien un autre plus loin, créant un jeu d'échos spatial. L'effet relay, qui ne s'enclenche qu'à certains moments réguliers sur des durées définies, laisse ensuite place à un environnement sonore continu résultat d'une composition automatique basée sur le sampling.
Aôut 2005
en cours de montage… bientôt en ligne!
Tranches de flux : enregistrements de l'installation à Tours à différentes heures et jours
Vendredi 13 mai : après-midi / 2 heures d'enregistrement du stream (prises directes sur le serveur)
plus à venir…