**Installation à la Maison Bourgogne (invitation par l'association Labomedia) 108 rue de Bourgogne 44500 Orléans Atelier du 6 au 11 juin 2005 Visite de l'installation jusqu'au 4 février 2005** ====== Principe ====== __Principe de lecture / construction de l'espace de la Maison Bourgogne__ Les lieux, la Maison Bourgogne, se présentent comme une structure labyrinthique. Trois étages au dessus du rez-de-chaussée, dont les couloirs forment un "cercle" (rectangulaire) autour de la cour intérieure. Lorsqu'on vient à la Maison Bourgogne pour la première, on est quasiment sûr de s'y perdre. Arrivés par l'escalier à un bout du couloir, on peut faire plusieurs fois le tour avant de trouver la bonne porte. {{orleans.jpg }} Les premières fois que nous avons visité les lieux pour préparer l'installation, nous avions du mal à saisir les lignes directrices de sa construction. Il nous a fallut nous raccrocher au plan pour en saisir la structure générale. Mais le plan n'aide pas dans la pratique à s'y retrouver. On se perd fatalement, avant d'en devenir familier. Au niveau de l'installation sonore, nous avons tenté de rendre compte de cette première impression, en jouant sur le côté labyrinthique et le sentiment d'étrangeté qui s'en dégage. L'installation prend la forme d'une galerie des glaces sonores. Le visiteur comme l'habitant peuvent être surpris par un son au coin d'un couloir comme on serait surpris par un fantôme errant dans les lieux. Le Poulpe, à travers ses tentacules de prises de sons saisit des fragments de la vie bouillonnante et multiple qui anime la "maison" : associations de musiques, salles de répétition, troupes de théâtre, centre social, ateliers d'artistes et l'espace qui sert de base à l'installation, là où repose la tête locale du Poulpe : l'Espace Culture Multimédia de Labomedia. L'espace de Labomedia est divisé en trois parties : _une salle au rez-de-chaussée où un animateur multimédia initie des novices aux mystères de l'informatique. _un bureau au 3ème étage où s'esquissent les ébauches d'un centre de ressources _l'espace ECM proprement dit, au 3ème étage, de l'autre côté du bâtiment. Toute la journée y circulent des habitués ou des curieux mues par le désir d'échanger. Il forme un espace social où, de la même manière que dans un café autour d'un verre, des personnes se réunissent pour partager autour d'une séance de bricolage. Pendant la semaine du workshop, nous avons investit l'espace ECM transformé en chantier de construction et d'échange : D'un côté un groupe suivait l'atelier montage de serveurs sous GNU-linux et découvrait la mécanique des automates virtuels (construits à partir du logiciel PureData?) qui forment le cerveau local du Poulpe . D'un autre côté un autre groupe s'appliquait à construire des micros et découvrait le principe physique du haut-parleur, donnant lieu à la formation spontanée d'une chaîne de production de haut-parleurs bricolés. En parallèle, après les séances ateliers, nous pérégrinions les lieux et commencions à poser les éléments de l'installation. D'abord les micros puis les haut-parleurs. Pour poser les micros (les prises de son), il s'agit de déterminer les points d'activité significatifs d'un point de vue sonore par rapport à l'activité du lieu et à la lecture que l'on cherche à produire. Nos premières explorations se portent sur ce qui dans les lieux fonctionne comme des "points d'articulation" : espaces de passage, intersections, lieux de pause où les personnes s'arrêtent pour discuter... Ces points d'articulation fonctionnent comme des points de connexion dans une activité en flux quasi-constant. Les matériaux qui composent l'architecture peuvent aussi devenir des éléments de filtrage des captations (par exemple pour la toile métallique dans la cours qui capte les vibrations de la structure en fer de l'escalier). Au niveau des hauts-parleurs, il s'agit de jouer avec les matériaux qui composent l'architecture (par exemple la rambarde en métal sur l'escalier intérieur qui sert de courroie de transmission et de résonance du son diffusé par un haut-parleur vibreur accroché à la structure) et de créer des effets de surprise pour celui qui circule dans les lieux (disposer un haut-parleur au bout d'un couloir, attirant et détournant l'attention du visiteur, l'arrêtant dans son parcours...). La composition de l'automate distribue les sons dans l'espace par bribes et fragments. La spatialisation opère une ponctuation de l'espace : des sons interviennent puis disparaissent sur des durées irrégulières. A Orléans la construction de l'automate s'est articulée auour de l'élément du sampling : la multiplicité des sources sonores et leur collage correspondant à l'activité du lieu. Août 2005. ====== Schéma ====== {{install_poulpe_labomedia.png}} ====== photos ======