Borgbot : installation sonore en réseau

Compositeur automatique et laboratoire en réseau

Borgbot est l’entité machinique vivant en permanence dans les studios d’Apo33. Il étend de façon sonore l’environnement de ceux qui travaillent et vivent dans ces locaux.

Ecouter le borgbot en direct live :

Les BOTs composent une communauté virtuelle qui s’inscrit dans la continuité du projet du POULPE de créer un ensemble d’entités machiniques venant se greffer sur des lieux, sites urbains ou naturels, pour en explorer les potentiels actifs et les mettre en relation les uns avec les autres. Chaque entité capte des données du lieu d’implantation (son, mouvement, intensité lumineuse…) pour les faire transiter via internet sous la forme de flux streaming.

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Le BOT constitue une nouvelle approche des phénomènes liés au numérique : le réseau, la multi-géocalisation sans déplacements, l’inter-connection de données produites en temps-réel ainsi que leurs traitements, l’automatisation des manipulations sur le réel et un chantier d’expérimentation accessible en permanence et depuis n’importe quel endroit de la planète.

« La machine dépend toujours d’éléments extérieurs pour pouvoir exister comme telle. Elle implique une complémentarité non seulement avec l’homme qui la fabrique, l’a fait fonctionner ou la détruit, mais elle est elle-même, dans un rapport d’altérité, avec d’autres machines, actuelles et virtuelles, énonciation non-humaine, diagramme proto-subjectifs. » Félix Guattari

Il y a une condition machinique qui s’instaure dans le BOT, un appel d’inter-dépendances, de relations et de discussions entre des éléments hétérogènes concernant autant le découpage du réel et son auto-poïetique, langage utopique d’un diktat électronique, autant que les relations que nous entretenons à cette altérité, à travers nos corps, nos actions, nos activités et notre environnement à la fois urbain et « naturel ».
Les BOT s’envisagent dans la construction à long terme d’un réseau machinique vivant et exponentiel. les BOT s’étendent de villes en villes, de la campagne en montagne, ils envahissent nos espaces de vies, nos placards, nos bureaux, nos balcons… .
Tout le monde peut potentiellement contribuer au BOT. Chacun peut créer un BOT et le connecter à la communauté, et ainsi le féconder, le nourrir, l’accompagner dans son développement, chacun peut l’éduquer, le rendre autonome, le rendre plus ou moins social, pourrait-on dire : «l’humaniser »?

Le BOT est une excroissance du réel. « Il y a tant d’histoires sur ces hommes-machines , l’humanité tend vers sa propre multiplication, les machines se trouvent à mi-chemin entre nous et l’immortalité ».
Il y a dans le BOT une sorte de jeu avec le temps, avec la notion d’infini, il se joue de nos lieux et de notre présent, il capte et mâche cet instant pour le faire devenir autre, il y a une essence au delà de la matière… .
A travers ses nombreux capteurs (audio, data, vidéo…) le BOT transmet ses informations puis les traite de manière multiples, à la fois sur le réseaux des BOT (via des connections en temps-réel d’inter-échanges de données numériques) autant que par la manipulation de chacun des individus qui participent à la programmation des BOT.

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